En 1924, l’année même où André Breton publie le Manifeste du Surréalisme dans les colonnes du Figaro, on retrouve l’auteur d’Une saison en enfer enfermé dans sa chambre d’hôpital à Charleville. « Cette personne qui parle, qui se prend elle-même pour Rimbaud finit par être un Rimbaud qui voit la dérive du monde, et voit comment le monde se comporte après sa mort… » (Jean-Pierre Darroussin).

Jean-Pierre Darroussin dans la peau d’Arthur Rimbaud

Vivant il est, plus voyant encore qu’à 20 ans lorsqu’il décide d’en finir avec la poésie. C’est un génie en feu qui s’installe devant nous, hagard, illuminé mais plus flamboyant encore qu’il ne l’a jamais été. Ce n’est plus un corps qui parle, c’est une âme. Rimbaud convoque tour à tour aussi bien son infirmier que Paul Verlaine, Alfred Jarry, Ignace de Loyola… Comme si, sur un coup de folie, et avant que les derniers feux de la modernité ne les accablent, lui et ses semblables, Arthur Rimbaud s’autorisait une magistrale leçon de vie.

« J’ai avant tout imaginé ce texte pour mon ami Jean-Pierre Darroussin que je considère comme un acteur hors du commun. Mais je l’ai aussi écrit pour rallier, en pleine pandémie, le panache de Rimbaud, histoire d’extirper de ce réel flottant le génie extravagant du voyant. » Jean-Michel Djian (extrait de l’Avant-propos de Rimbaud en feu)

Avant-scène dans le hall, à partir de 19h30 proposée par Jazz à Tours 
> Elders Road
Le raffinement au service d’une musique populaire, c’est le pari qu’Aymeric Simon et Antoine Le Roux ont réussi avec ce duo original et élégant qui sait marier l’art de la guitare folk et celui de l’harmonica chromatique pour un concert inédit.