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François Morel

Hyacinthe et Rose

  1 h 15
vendredi 3 mars 2017
20H30
Un spectacle Malraux
Terminé

Rose et Hyacinthe, mariés depuis quarante-cinq ans, ensemble depuis toujours, ne s’entendaient sur rien. Hyacinthe était coco, Rose était catho. Hyacinthe aimait boire, Rose aimait manger. Hyacinthe aimait la bicyclette, la pêche à la ligne, le vin rouge, la belotte et les chants révolutionnaires. Rose préférait les mots-croisés, le tricot, l’eau de Mélisse, les dominos et les cantiques. Ils avaient dû s’aimer, mais c’était il y a longtemps. Il est même probable qu’ils aient pu faire l’amour. L’existence d’une descendance de douze enfants et de neuf petits-enfants le laisserait fortement supposer. François Morel était l’un de ces neuf. Chaque année, le petit Parisien qu’il était venait à la campagne dans le but de se refaire une santé. Son enfance est remplie de vaches, de bouses, de rivières, de chênes séculaires, de toiles cirées, de cidres bouchés, de poules dans les cours, de pots de confitures sur les armoires. Et d’hortensias bleus. Et de camélias blancs. Et de rouges coquelicots. Et de tulipes multicolores. Parce que le seul sujet qui réunissait sa mémère abondante et son rouge papy, c’était l’amour des fleurs.

« L’auteur a mis tout son cœur dans cette évocation sensible et tendre, parfois espiègle. C’est un joli moment » - Le Figaro